Essai complet du Mitsubishi Outlander PHEV 2023

Essai complet du Mitsubishi Outlander PHEV 2023

Essais routiers

Publié par Mitsubishi Drummondville le 16 décembre 2022

La deuxième génération du Mitsubishi Outlander PHEV nous arrive avec une nouvelle motorisation 40% plus puissante et offrant une autonomie électrique de 61 kilomètres. Son look et son habitacle ont aussi été complètement revus. Nul doute qu’avec ses multiples améliorations, l’Outlander PHEV 2023 a maintenant tout ce qu’il faut pour se démarquer dans un segment de plus en plus compétitif.

Le retour à la compétitivité de Mitsubishi

Mon affection pour Mitsubishi remonte à la fin des années 90, en 1999 pour être précis. À l’époque, je commençais à comprendre assez bien l’anglais pour lire les magazines Road & Track, Car and Driver et Automobile que mon père laissait sur la table du salon. Cette année-là, Tommi Mäkinen, au volant de sa Mitsubishi EVO 6, avait remporté un quatrième titre de suite dans la catégorie reine du rallye – le World Rally Championship (WRC). Même si elle n’était pas offerte en Amérique du Nord, lire les prouesses du pilote finnois derrière le volant de sa fameuse EVO rouge et blanche avait tout pour faire rêver le petit garçon de sept ans que j’étais.

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Toujours en 1999, Mitsubishi comptait aussi déjà 5 victoires dans l’épreuve d’endurance la plus réputée au monde – le Paris-Dakar, et ce, en seulement 15 ans. Puis, à partir de 2001, ce n’est rien de moins que 7 autres titres, de suite, que Mitsubishi remporta au Dakar. C’était une domination totale! Leurs exploits étaient rapportés dans tous les magazines automobiles. Mitsubishi était le David qui se battait en piste contre les Goliaths de l’industrie, tels que Toyota, Ford, ou Volkswagen, et malgré tout, la marque aux trois losanges trouvait toujours une façon de vaincre! C’était la définition parfaite de la mentalité « win on Sunday, sell on Monday », et ils vendaient le lundi, car tout le monde aimait Mitsubishi. Il y avait une sorte de culte autour de cette marque-là. Bref, ils étaient au top!

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Alors, vingt ans plus tard, on peut se permettre de se demander; qu’est-ce qui a bien pu se produire pour que Mitsubishi passe de l’EVO 6 de 1999 à la Mirage d’aujourd’hui? La réponse : comme toujours, l’argent.

Suite à des difficultés financières, Mitsubishi s’est retirée du WRC en 2005 afin de couper leurs coûts et repositionner leurs ressources dans le développement de leurs véhicules. Le Dakar a suivi en 2009 et en 2016, ils ont vendu 34% des parts de l’entreprise au plus offrant – le controversé PDG de Nissan, Carlos Ghosn, qui leur a offert la coquette somme de 2,2 milliards de dollars.

La passion autour de la marque s’est donc définitivement estompée au fil du temps, mais à mes yeux, à l’exception de la Mirage, Mitsubishi n’a pas non plus à être gênée de ses produits. Le RVR est un excellent VUS, l’Eclipse Cross se débrouille, croyez-moi, de façon surprenante dans la neige et l’Outlander, ce n’est pas compliqué, c’est un Nissan Rogue, mais doté d’un bien meilleur système de traction intégrale.

Certes, dans un monde de Civic Type R, d’Elantra et de Kona N, de Corolla GR, de BRZ, de Golf R et même de Nissan Z, je suis d’avis qu’il y aurait de la place pour Mitsubishi. Ramener un porte-étendard de la trempe de l’EVO de l’époque attirerait sans doute plus de gens en concessions et permettrait de faire valoir davantage leurs autres produits du même coup. Mais malheureusement, Nissan ne semble pas partager cet avis.

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Heureusement par contre, Mitsubishi possède toujours trois cartes d’une importance capitale dans leur manche. Des cartes que leur partenaire corporatif n’offre pas sur notre continent – la garantie 10ans/160 000km, le Super contrôle intégral, et surtout, le PHEV.

En fait, la réalité est que depuis l’arrivée de la première génération de l’Outlander PHEV, c’est lui qui est devenu le porte-étendard de la marque. En étant le pionnier des utilitaires hybrides rechargeables, c’est maintenant lui qui incarne la compétitivité dans le catalogue de produits chez Mitsubishi. Or, il faut dire aussi que depuis son lancement sur notre continent en 2018, la compétition est devenue de plus en plus féroce au sein du segment.

Retour au sommet?

Face aux Hyundai Tucson et Santa Fe, Kia Sportage et Sorento PHEV, ou encore Toyota RAV4 Prime de ce monde, la première génération de l’Outlander PHEV était devenue plutôt désuète. Elle a donc tiré sa révérence pour faire place à une deuxième génération nettement mieux ficelée que nous avons mise à l’essai il y a quelques semaines. Ses nombreuses améliorations sont-elles suffisantes pour reprendre la tête dans le segment? Absolument, et voici pourquoi.

Un format attrayant pour les familles

Dans le segment des VUS compacts, combien d’utilitaires hybrides rechargeables offrant trois rangées de sièges sont présentement en vente sur notre marché? Un, l’Outlander PHEV.

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Son format est donc l’une de ses plus grandes qualités, puisqu’à 4,7 mètres de long, il est littéralement à mi-chemin entre un VUS compact comme le RAV4 Prime et un VUS intermédiaire comme le Kia Sorento PHEV. Ainsi, l’Outlander peut offrir une troisième rangée de sièges qui oui, nous fait sentir un peu à l’étroit lorsqu’on s’y assoit, mais qui peut aussi s’avérer pratique de temps à autre. De plus, lorsqu’on la rabaisse, on obtient un bien meilleur volume de coffre que le reste du segment. Donc uniquement de par son format, l’Outlander PHEV est définitivement attrayant pour les familles.

Des trajets quotidiens qui ne couteront pas cher en essence

Je ne sais plus combien de fois je l’ai écrit ou mentionné dans nos capsules, mais je le répète encore, car c’est important – en moyenne, 89% des Canadiens parcourent moins de 60 kilomètres par jour. Mitsubishi a très bien compris cette réalité, car devinez quelle est l’autonomie de l’Outlander PHEV: 61 kilomètres. C’est donc dire que la plupart des gens pourront parcourir leur trajet quotidien sans jamais faire baisser leur aiguille d’essence. Selon certains journalistes ayant assisté au lancement américain cet été, il serait même possible d’atteindre les 80 kilomètres assez facilement. Certes, en hiver, ça risque d’être un peu moins, mais vous comprenez qu’à partir de 60 kilomètres d’autonomie, ça commence à devenir pas mal intéressant pour pas mal de gens ici!

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D’ailleurs, si on observe l’autonomie électrique des autres VUS hybrides rechargeables, le RAV4 Prime et l’Outlander PHEV sont les seuls à surpasser le chiffre magique des 60 kilomètres.

L’autonomie et la batterie à 10 000$

Cette année, la batterie de l’Outlander PHEV passe 13,8 kWh à 20 kWh. Et à quoi on a droit lorsque notre véhicule hybride rechargeable a plus de 50 km d’autonomie et une batterie qui surpasse les 15 kWh? Vous l’aurez deviné, 10 000$. L’autonomie de l’Outlander PHEV est donc récompensée de 5 000$ de la part du gouvernement fédéral (plutôt que 2500$), et c’est la même chose du côté provincial, qui lui, récompense plutôt la taille de la batterie.

Avec son prix oscillant entre 47 000$ et 57 000$, moins 10 000$ de subventions applicables après taxes, l’Outlander PHEV 2023 vous coûtera donc autour des 50 000$ taxes incluses, un prix très compétitif dans le segment.

Plus de puissance aux quatre roues. Beaucoup plus de puissance.

Sous le capot, l’Outlander PHEV propose toujours un 4 cylindres de 2,4 litres, sans turbo, qui développe la puissance relativement modeste de 131 chevaux et 143 lb-pi de couple.

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Par contre, pour ce qui est de la puissance des deux moteurs électriques, alors là, on parle d’une augmentation de plus de 40%! Résultat des courses, on se retrouve avec une puissance combinée de 248 chevaux, ce qui est moins que certains concurrents, mais au chapitre du couple, à 332 lb-pi, l’Outlander PHEV surpasse de beaucoup ses rivaux.

Le Super Contrôle Intégral

Notez que la puissance du moteur thermique est uniquement transmise aux roues avant, puisque le PHEV n’a pas d’arbre de transmission qui connecte ce moulin aux roues arrière. Ces dernières sont uniquement propulsées par le moteur électrique situé sur l’essieu arrière qui, lorsque la batterie est à plat, est alimenté par le système hybride du véhicule.

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L’avantage est que le système S-AWC (Super All-Wheel Control) est encore plus performant puisqu’il mise davantage sur des composantes électroniques que mécaniques. Il a d’ailleurs été amélioré cette année pour envoyer jusqu’à 54% de la puissance à l’arrière, en plus d’offrir un système très sophistiqué de répartition du couple qui permet de faire de l’Outlander PHEV l’un des VUS les plus aptes à affronter nos hivers québécois.

La consommation d’essence

Toutefois, l’inconvénient d’avoir un moteur thermique qui n’est pas connecté aux roues arrière pour un VUS à traction intégrale est que lorsque la batterie est vide, une partie de l’essence brûlée servira inévitablement à générer de l’électricité qui sera transmise au moteur arrière via le système hybride, un peu comme une génératrice. Cette façon de faire est peut-être efficace, mais avec une cote de consommation combinée affichée à 9L/100 km lorsque la batterie est vide, on peut se questionner quant à son efficience énergétique. Je dois dire toutefois que lors de notre essai, même si la température était nettement sous le point de congélation, le tableau de bord affichait une consommation plus près des sept litres que des neuf litres aux cent kilomètres lorsque l’autonomie électrique était à 0 kilomètre.

Freinage régénératif, pompe à chaleur et recharge de niveau 3

L’Outlander PHEV est donc plus efficient lorsque sa grosse batterie n’est pas à court d’électrons et que son moteur à essence – de conception moins récente que la compétition, est le moins sollicité possible. Pour optimiser tout ça, Mitsubishi lui a offert trois caractéristiques assez intéressantes et assez rares aussi dans l’univers des PHEV.

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La première est qu’on a droit à un système de freinage régénératif à cinq niveaux, où les deux moteurs récupèrent de l’énergie quand on décélère, même principe qu’avec une auto électrique. La deuxième est que cette année, l’Outlander PHEV est muni de série d’une pompe à chaleur qui améliore l’efficacité énergétique, puisque par temps froid, le moteur à essence doit travailler moins souvent pour réchauffer l’habitacle. Et finalement, la troisième caractéristique est que le PHEV a un chargeur compatible aux bornes de niveau 3. Ainsi, faire le plein d’électrons sur une borne de niveau 2 à la maison prendra 6 heures et demie, mais sur une borne rapide de niveau 3, on peut passer de 10 à 80% en seulement 38 minutes.

Design extérieur et intérieur

Pour ce qui est du design extérieur et intérieur, comme vous pouvez le constater, c’est littéralement identique au Outlander à essence. Donc à l’extérieur, à l’exception peut-être du bouclier dynamique de la calandre qui polarise, Mitsubishi a fait du beau travail, et je dois dire que j’aime particulièrement la partie arrière avec les feux très minces et le toit très droit qui lui donne un look très élégant.

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À l’intérieur, on a toujours doit à un écran de 12,3 pouces derrière le volant, mais j’ai été agréablement surpris de voir à quel point l’infographie de cet écran dresse un portrait très clair de ce qui se passe sous le capot. Pour ce qui est de l’écran de 9 pouces du système multimédia c’est pratiquement identique à celui du Rogue chez Nissan et comme j’ai déjà dit, c’est parfait ainsi puisqu’il fonctionne très bien.

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Là où l’Outlander a vraiment une longueur d’avance à mes yeux, c’est au niveau des matériaux qu’on retrouve à bord. Le cuir à surpiqûres en losange offert dans les versions plus haut de gamme est très chic, les combos de couleurs aussi, et lorsqu’on observe l’intérieur des portes, le tableau de bord ou la console centrale, tout est beau, tout a l’air solide et tout est bien pensé. Bref, tout ça fait en sorte qu’on se sent juste bien lorsqu’on est à bord de l’Outlander PHEV. C’est moins tape-à-l’œil que les Coréens, mais c’est définitivement mieux ficelé que la concurrence japonaise.

Des précommandes au Québec qui se comptent par milliers!

Si on récapitule, le Mitsubishi Outlander PHEV 2023 offre trois rangées de sièges, 61 kilomètres d’autonomie et se détail à un prix entre 47 et 57 000$ (moins les 10 000$ de subventions). Il est beaucoup plus puissant, sa cote de consommation est un peu élevée lorsque la batterie est vide, mais il propose plusieurs caractéristiques pour contrer ça dont la recharge de niveau 3 et une pompe à chaleur. Son look est élégant, son habitacle est vraiment bien ficelé et il vient avec une garantie 10 ans / 160 000 km sur le groupe motopropulseur ET la batterie.

Tout ça, c’est ce que ça prenait à Mitsubishi pour faire exploser les carnets de commandes! Et je pense sincèrement que les milliers de québécois qui en ont précommandé un ne seront pas déçus, car pour ici, en termes de choix de véhicule logique pour la famille moyenne, je vais vous le dire bien honnêtement, c’est pas mal dur à battre!